mardi 20 septembre 2016

SALON DES REFUSES

Avec le club "marche de F.A.N.S, (French Speaking Association of North Shore) ,la semaine dernière nous sommes allées (et oui , nous étions que des filles) visiter deux expositions, dans deux musées différents. Le premier exposant les tableaux vainqueurs du prix Archibald, qui récompensent des artistes de la portraiture.ainsi que le prix Wynne qui récompense les meilleurs artistes-peintres de paysages.

Mais ce qui a le plus retenu mon attention fut le deuxième musée (S.H.ERVIN Gallery),



le musée est situé à cote de l'observatoire de Sydney et en bordure du Harbour bridge




 aussi appelé « le salon des refusés » (et oui, en français  mais avec l'accent bien sûr !)

Le salon des refusés a vu le jour en France (cocorico !!)  Le 15 mai 1863 à Paris et fut rendu célèbre par l'empereur napoléon III,
 qui s'indigna  de la sévérité du jury de l'académie de peinture et sculpture  et du nombre énorme d'œuvres  rejetées. 3000 en tout sur les 5000 présentées. Il décida de créer une exposition annexe pour présenter ces œuvres et répondre 
à la grogne montante.
Des artistes comme Manet ou Antoine Chintreuil furent parmi les premiers instigateurs du salon des refusés.
Depuis 1992, Sydney a repris l'idée en exposant les œuvres sélectionnées par le jury des prix Archibald et Wynne, mais qui n'ont pas gagnées leur place, ni de prix.

Le hall d'entrée avec la caisse et une petite boutique 

La dame qui est en caisse, n'est pas rémunérée, elle travaille bénévolement depuis 16 ans et malgré ses 86 ans, elle a une pèche d'enfer et un sourire inoubliable 

Premier tableau  en entrant dans la salle d’exposition, celui  de Sophie Cape, nommé  "By morning i had vanished into something better" (un matin, j'ai disparu dans quelque chose de mieux).
A travers un travail  abstrait  Sophie  exprime une explosion d’énergie, avec violence, et  évacue des traumatismes physiques passés. Elle travaille au milieu du désert avec des pigments issus de matières minérales.

Jennifer Riddle est une artiste qui peint des paysages pastoraux, des atmosphères de brouillard ou pluie. Les changements climatiques l’inspirent. Elle  trouve de la poésie dans la fusion entre le ciel et la terre, qu'elle retransmet ensuite avec émotion et cœur. Ici, cette toile est une de mes préférées  de l'exposition bien que je ne sois pas très attirée par les paysages en général.  Elle  dépeint  Celery top islands, à Bathurst Habour en Tasmanie.

vue d'ensemble de l'exposition 


Peinture à l'huile sur toile de  Sally Ryan,qui est une portraitiste  de Sydney, influencée par Rembrandt, Vermeer, elle peint du réalisme contemporain. Ici elle a peint Christian Wilkins, le prince des multi media sur la chaine 9, élégant sur un trône et sa cape de soie blanche,ses chaussettes déparaillées et son téléphone portable à la main 


Jasper Knight, artiste né à Sydney fut de nombreuses fois finaliste de la sélection du prix Archibald, ici on trouve  un autoportrait inspiré de l'oreille coupée de Van Gogh

        Sur cette photo, 2 tableaux :
Le plus petit (the after Brack after Boucher Nude) de Nerissa Lea une artiste du sud Australien qui ne pensait même pas être sélectionnée en présentant cette toile.
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Puis le plus grand  de Wendy Sharpe apporte avec confiance le portrait de Lilikoi Kaos, artiste de cirque, dans son costume.  


James Powditch participe pour la 4 eme fois au concours du prix Archibald avec ce portrait de Catherine Keenan, (à droite) avec une chevelure afro faite de rouages et mots imbriqués qui symbolise le prix que cette femme écrivain, journaliste à reçu cette année , en tant que héro local pour avoir créé "the Sydney Story Factory" pour les jeunes de Redfern.

A la fin du salon des refusés, le tableau sera donné à Catherine Keenan , pour que l'argent récolté par la vente de celui-ci revienne au « Sydney Story Factory » et puisse venir en aide aux enfants en difficultés 
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L’autre tableau à gauche est une œuvre de Steve Salo, connu pour peindre des portraits émouvants.
Par la voix visuelle de la peinture il communique son émotion. Pour lui, la seule apparence physique n'est pas ce qui l'intéresse mais il espère vraiment montrer ce qui se dégage de l'esprit et de l’âme, des sentiments évoqués par un être dans un endroit donné. Il a choisi ici l’acteur, Simon Laherty, 


Né à Melbourne en 1963,Andrew Mezei est le fils de réfugiés hongrois. Ses parents tenaient un atelier de maroquinerie, et il fut imprégné d'une culture de la belle tradition européenne. Cette tradition se reflète dans le travail d'Andrew; 
Il moud ses propres pigments et emploie des techniques de l'époque baroque hollandaise pour créer des peintures lumineuses. Ce diptyque  nommé "ascension" est de loin mon préféré. La maîtrise technique, le travail est si extraordinaire que j'ai du mal à imaginer le nombre d'heures passées dessus. 

Ce qui est intéressant c'est que le personnage de droite,(représentant Mr Brian Schmidt, astrophysicien et prix Nobel de la paix)  est repris dans le tableau de gauche si petit, qu'il se confond au paysage et que ce n'est qu'après quelques minutes d'observation attentive qu'on le voit enfin apparaitre. 

 La pose n'est pas exactement la même par contre on le  reconnait tout à fait 


 ici le portrait de Maria Venutti , "une femme de passion "peinte par Salvatore Zofrea  en 9 séances.

"you're still hot to me "avec le portrait de Jean Kittson, actrice et comédienne australienne, est une œuvre de Peter Smeeth


Garry Donnelllan a peint Danny Lim, qui est une personnalité de Sydney,un activiste qui utilise les bonnes vieilles méthodes  pour manifester et non les twitter, facebook et autres réseaux sociaux ...
 Garry a crée ce portrait spécialement pour le prix Archibald 


"The Senator and ma" représente une femme politique de l'opposition de l'état de l’Australie du sud, et qui fut sénatrice en 2002.  
Cette oeuvre peinte par Tianli zu a reçu le prix du public 

Penny Wong dans son double rôle de personnage public et de maman.
En tant que politicienne provocante Penny pose face à nous, nous regardant droit dans les yeux, les mains ouvertes, posant des questions, et en tant que maman elle est plus décontractée, souriante révélant sa nature optimiste. Les couleurs choisies, sont le noir et blanc, comme le yin et le yang, l’une étant l'ombre de l'autre.

 Le sol ressemble à l'enfer, mais il s'agit du mont Kinabalu en Malaisie, d'où elle est native. Il symbolise sont passé difficile et douloureux.  Elle en émerge, marche au-dessus,
et sa reconnaissance politique lui donne espoir 


A gauche ,voici l'autoportrait  exubérant de Glen Morgan  (Glen Morgan dans le hangar). Il accumule les détails jusqu'à ce que la toile ressemble à une énigme, ce qui demande au visiteur de s'y attarder pour y débusquer tous les gags minuscules 
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Samuel Rush Condon qui est encore étudiant ( il termine un Master à Melbourne) explique qu'il veut poursuivre un style intemporel , gracieux et elegant , et c'est ainsi qu'il met son style créatif au service  de la peinture .  
ici à droite , le petit portrait présenté pour le prix Archibald

Portrait de la chanteuse  Katie Noonan ,
  peinture de Lee Wise. Natif du royaume unis il immigra en Australie en 2008

La Toile de droite est celle de Nicolette Eisdell qui a peint le portrait de  l'actrice Marta Dusseldorp 

Emma Walker, exprime par des formes abstraites et des motifs qui se répètent, 
des structures cellulaires et nébuleuses,  la nature  comme vu à travers un microscope.



Enfin 2 autres tableaux refusés du prix Wynne 



L’exposition est terminée mais tous les ans vous pourrez la retrouver et désormais la galerie S.H. ERVIN va vous proposer de nouvelles expositions, de nouveaux artistes alors n'hésitez pas un seul instant !!




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